POLLUTIONS

Insecticides, pesticides, fongicides, herbicides, engrais, urine, fèces, médicaments, hormones, gels hydro-alcooliques, macro micro nano fanto pico plastiques, film plastique gluant, pailles, mégots, masques chirurgicaux, nano-micro fibres synthétiques relâchées par nos machines à laver le linge, gants latex, gants vinyl, crèmes anti bronzage extrêmement toxiques pour la biofaune, milieu de culture idéal pour les bactéries les virus dans l'eau, sur les galets, métaux lourds des anciennes mines, des couches profondes libérées par les dérèglements climatiques, radionucléides de Tchernobyl, des poussières sahariennes des essais nucléaires des années 1950, polyfluoroalkylés éternels, dioxyde de carbone qui forment des acides carboniques au contact des eaux déjà acides de nos Cévennes, circulent dans nos rivières pour se déverser en mer. A qui la faute? A ceux qui les retrouvent biomagnifiés dans leurs assiettes. Tous ces polluants se transmettent de l’eau aux végétaux, aux animaux et aux humains en fin de chaine alimentaire.


Un nouveau pollueur: le masque chirurgical en micro-fibres de polypropylène abandonné dans les villes et dans la Nature.
Les masques chirurgicaux et FFP2 sont tous deux réalisés à partir de polypropylène, un polymère qui s’apparente à du plastique. Largement légitime sur un plan sanitaire, son usage engendre une pollution sans précédent. ”Le polypropylène n’est pas biodégradable dans la nature, ni compostable. Il va se dégrader par l’action des UV, l’oxydation dans un processus qui peut prendre 500 ans. Mais sans qu’au final il ne soit biodégradé”, explique au HuffPost Ludwik Leibler, membre de l’Académie des sciences et directeur de laboratoire au CNRS-ESPCI.
Ce sont en fait les même problématiques qui se posent qu’avec le sac plastique qui met près de 450 ans à se dégrader, abonde Etienne Grau, enseignant-chercheur à l’université de Bordeaux.

Masques, gants, flacons de gel, tous ces déchets COVID continuent d’être déversés dans les fleuves et les océans sans contrôle ni répression des autorités. 100% des eaux douces et salées sont polluées par ces micro fibres et plastiques. Ces polluants intègrent maintenant les chaînes alimentaires jusqu’à l’être humain.
https://www.radiofrance.f...-la-mer-7809910


Un polluant ignoré: le mégot.
Un mégot contient 12000 fibres qui libèrent dans l’environnement 4000 substances chimiques toxiques, 250 nocives, 50 cancérigènes dont nicotine, insecticides, pesticides dans le tabac et un métal lourd très dangereux pour flore, faune, être humain: le cadmium, un neuro-toxique. Le filtre des cigarettes a été conçu pour que les fragments de feuilles de tabac ne passent pas dans la bouche des êtres humains mais ils passent dans la gueule des poissons, des oiseaux. Slaughter a montré en 1985 que tous les éléments issus de la combustion du tabac et du papier de cigarette s'adsorbent et suffisent à rendre les mégots très toxiques pour les animaux à sang froid.

La toxicité aiguë des mégots pour de nombreux animaux serait principalement due à leur teneur en composés organiques ; 14 d'entre eux sont des toxiques bien connus, dont principalement la nicotine et l'éthylphénol. Mais d'autres composés (métaux lourds, métalloïdes et radionucléides comme le polonium très toxique, le radium, le césium) participent à des effets écosystémiques longtemps très sous-estimés.
Cette toxicité augmente au fur et à mesure que la cigarette est fumée, et le mégot est plus toxique encore s'il reste un peu de tabac non brûlé devant le filtre. Certains polluants comme les furanes ou le benzène (cancérigène) sont issus de la combustion du tabac.

Dans une flaque d'eau un mégot libère en moyenne 7,3 mg de nicotine par gramme de mégot, dont 50 % sont émis dans les 27 premières minutes. Pour les mégots simplement exposés à un cycle de 15 pluies (de 1,4 mm chacune) la libération cumulative de nicotine est de 3,8 mg par gramme de mégot, avec 47 % de cette nicotine larguée lors de la première pluie. Un seul mégot peut ainsi contaminer 1 000 litres d’eau, polluer 1 mètre cube de neige à des concentrations supérieures à la dose prévue sans effet qui est de seulement 2,4 × 10−3 mg L−1 selon Valcárcel et al. (2011).
Les auteurs ont conclu que « étant donnée la quantité de mégots jetés et vue la vitesse à laquelle ils relarguent leur nicotine, ils sont à considérer comme une menace significative pour la qualité des eaux urbaines et par conséquent pour l'eau potable ».

Le ruissellement par les pluies draine chaque année dans nos rivières 2 à 5 millions de mégots qui échouent dans la mer Méditerranée. En 2011: 766 571 tonnes de mégots ont été déversés dans l’environnement en France. Il faut 15 à 50 ans à la Nature pour dégrader un mégot donc rien de Bio car pendant toutes ces années il libère des substances toxiques!
https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/21504921/


Des cocktails de polluants éternels dans les rivières, l’air, les sols: les PFAS.
Les composés per- et polyfluoroalkylés - ou PFAS - constituent une famille chimique complexe regroupant près de 10 000 composés distincts (OCDE). Ils sont très utilisés par les industriels du fait, entre autres, de leur propriété imperméabilisante, antiadhésive, leur résistance aux chaleurs extrêmes et aux agents chimiques. On les retrouve ainsi dans de nombreux produits de consommation courante (textile, ustensiles de cuisine, produits cosmétiques, etc.) Connus sous le nom de « polluants éternels », ils sont extrêmement persistants et s’accumulent dans les écosystèmes terrestres, aériens, aquatiques ce qui représente une menace pour les générations actuelles et futures.

Les émissions de PFAS dans l’environnement ont lieu tout au long de leur cycle de vie, principalement lors de leur fabrication et de leur usage industriel. Des émissions diffuses, partout sur les territoires, ont également lieu lors de l’usage des produits contenant des PFAS et lors de la phase de gestion des déchets. En 2020, près de 75 000 tonnes de PFAS auraient été émises dans la nature en Europe. Si rien n’est fait, les experts estiment que d’ici 30 ans, 4.4 millions de tonnes de PFAS seront émises dans les milieux en Europe. Leur présence dans tous les compartiments de l’environnement (eaux souterraines, de pluie, de surface ou marine, air, sol, sédiments, glaciers, rivières dont les Gardons des Cévennes,…) et dans les êtres vivants n’est plus à prouver.

Cette contamination planétaire atteint aussi les humains. L’étude ESTEBAN (2014-2016) a montré que 100% des personnes (enfants et adultes) avaient du PFOA et du PFOS dans leur sang. Selon l’EFSA, une part importante de la population européenne serait exposée à des niveaux provoquant des effets néfastes.

Cette exposition chronique à faible dose a été associée à de nombreux effets néfastes graves sur la santé: des cancers (cerveaux, foie…), des effets néfastes sur les systèmes cardiovasculaire, reproductif et hormonal (certains sont des perturbateurs endocriniens) ainsi que sur le système immunitaire (y compris une diminution de la réponse immunitaire vaccinale)
Ref PFAS: Rapport génération future (2023/2024)